mercredi 15 septembre 2010

Volvic invente la bouteille en canne à sucre

le Figaro 14/09/10 21:58

Volvic invente la bouteille en canne à sucre

Pour se relancer, les marques d’eau tentent d’améliorer leur image écologique.

La guerre entre les deux géants mondiaux de l’eau en bouteille se joue désormais aussi sur le terrain de l’écologie. Danone (Evian, Volvic, Badoit, Salvetat), n° 2 des eaux minérales naturelles en France derrière Nestlé, a annoncé mardi le lancement de la première bouteille «d’origine végétale» dans l’Hexagone.

Le groupe a choisi Volvic, sa deuxième marque derrière Evian avec 10 % de parts de marché, pour incarner ce changement. «C’est lié au positionnement de la marque et à la sensibilité de ses consommateurs à l’égard de l’environnement», explique Véronique Penchienati, directrice générale de Danone Eaux France.

Dans un marché de l’eau plate en bouteille en très net recul depuis cinq ans (-2,3 % en 2009, -9 % en 2008), les grands groupes redoublent d’initiatives depuis pour redonner de l’appétit aux consommateurs, de plus en plus tentés par l’eau du robinet. En période de crise, les bouteilles d’eau font les frais des arbitrages des consommateurs, soucieux de préserver leur pouvoir d’achat. Quasiment gratuite, l’eau du robinet est, par ailleurs, réputée plus écologiquement correct, n’entraînant ni déchet ni coût de transport. L’an passé, le distributeur Biocoop a même cessé de commercialiser des bouteilles d’eau.

Aucun des géants de l’eau ne néglige les préoccupations environnementales des consommateurs. Avec sa nouvelle bouteille composée de 20 % de plastique issu des résidus de canne à sucre à côté de celui dérivé du pétrole, Danone tente d’améliorer son image «verte». Difficile toutefois d’aller au-delà de 20 % sans risquer de compromettre la qualité et la durée de conservation de l’eau.

En dix ans, le groupe a déjà réduit de 20 % la quantité de plastique utilisé pour ses bouteilles. Depuis deux ans, Volvic est l’une des premières marques à introduire du PET (polyéthylène téréphtalate) recyclé jusqu’à 40 % dans sa fontaine de huit litres. Ses bouteilles sont par ailleurs entièrement recyclables. Le groupe se rapproche de son objectif de réduire de 40 % l’empreinte carbone de ses bouteilles entre 2008 et 2011. Le dernier-né de Volvic, encore allégé de 2 grammes, aura une empreinte en CO2 de 35% à 40 % inférieure à celle d’une bouteille standard de la marque.

Surcoût de 15 à 20 %

Facile à repérer dans les rayons des magasins, cette bouteille sera la seule à porter un bouchon vert. Danone a voulu faire simple. «C’est un sujet compliqué pour le consommateur qui ne fait pas encore la différence entre PET et PET recyclé… », précise Véronique Penchienati. Les bouteilles de 50 cl seront les premières à franchir le pas le mois prochain, avant le reste de la gamme début 2011. L’Allemagne, premier marché de Volvic avec un tiers des ventes, puis la Grande-Bretagne suivront l’Hexagone. Le prix de Volvic restera inchangé, malgré un surcoût de 15 à 20 % de ce nouveau plastique par rapport au PET classique.

Même si le marché reprend timidement depuis le début de l’année (+ 1 %), les minéraliers ne baissent pas la garde. Ils multiplient les promotions (23 % des ventes), communiquent sur les vertus santé de leurs eaux (amélioration du transit pour Hépar, élimination des toxines pour Contrex) et sur leur goût. Chez Nestlé (Vittel, Contrex, Perrier), une étiquette «goût unique» sera bientôt apposée sur chaque bouteille. Par ailleurs, les groupes multiplient les innovations, lancent de nouveaux formats et testent de nouvelles marques. Nestlé teste en France, depuis plusieurs mois, l’un de ses block­busters mondiaux, Pure Life.

Lentschner, Keren

mardi 14 septembre 2010

Danone renonce au lancement de Densia en France

Danone renonce au lancement de Densia en France
Le 13 septembre 2010 par Barbara Leblanc


L’argument santé ne réussit pas au groupe agroalimentaire Danone. Il a annoncé le 11 septembre avoir abandonné l’idée de commercialiser en France son yaourt bénéfique pour les os, le Densia.

Des Français moins réceptifs à l’apport santé des aliments ? C’est en tout cas ce qu’on peut penser après l’annonce du groupe Danone le 11 septembre. Il renonce au lancement dans l’Hexagone du yaourt Densia, censé aider à garder des os solides grâce à sa composition riche en calcium et en vitamine D. Avec ce produit, le groupe désirait séduire les femmes arrivées à l’âge de la ménopause, très exposées aux risques d'ostéoporose. Une surprise pour le groupe, qui vend le même produit en Espagne et en Italie, avec quatre parfums différents. « Les tests pratiqués (à Brive-la-Gaillarde) auraient mis en avant que les Français, grands consommateurs de produits laitiers frais, ne ressentent pas la besoin de consommer plus de calcium », a expliqué une porte-parole du groupe.

Danone n’en est pas à son premier échec en la matière, puisqu’en 2009, il avait mis un terme à la vente de son yaourt aux vertus cosmétiques Essensis. Au Royaume-Uni, c’est le yaourt à boire Actimel qui avait crée la polémique avec l’interdiction de diffusion de spots publicitaires télévisés pour manque d’informations concernant les allégations en faveur de la santé des enfants.

Suite à ces échecs, le groupe pourrait se recentrer sur des produits mettant plus en avant le facteur plaisir. Il vient par exemple d’acquérir la marque de smoothies et jus de fruits Immedia et de lancer Fantasia, un yaourt plaisir à destination des jeunes adultes.

lundi 13 septembre 2010

Our Brands are Loved but our company Isn't - Kraft

THE TIMES Monday September 13 2010


The UK president of Kraft is battling to restore his company's reputation after the Cadbury controversy; writes Peter Stiff


The welcome was almost overwhelming, Women danced, men beat drums and children edged closer to watch a bespectacled Western businessman drink the traditional palm wine home brew. That he introduced himself using his local name, Kwabena, merely charmed the residents of the remote Ghanaian village even more.


You had to wonder whether Nick Bunker would have received as happy a reception in, for argument's sake, Bristol. Here, the president of Kraft Foods UK and Ireland would have been associated less with providingjobsthanwiththe closure of the nearby Cadbury plant at Somerdale and, perhaps worse, with reneging on an earlier promise to keep it open.


To this day Kraft insists that its initial promise was sincere and that only later in its controversial purchase of Cadbury, which became public almost a year ago, did it find out that it was too late to keep the factory open. It has left the American food giant with an uphill battle in winning over Cadbury's staff, the public and the British authorities.


"The biggest problem was that people didn't know Kraft," Mr Bunker said, reflecting on the negative comment at the time of the £11.5 billion takeover, which was sealed at the start ofthe year. "People know and love our brands but not the company. The fact we'd been in the UK for 85 years, employed 1,500 people in the UK and had a big coffee factory in the UK wasn't understood."


Mr Bunker added that he was not particularly close to the deal, that it was run largely out of Kraft's American head office, but in any case, he prefers to look forward, not back. "What I'm trying to do going forward is work on the concept that deeds are more important than

words." The most significant is the recent reorganisation of the combined company's office' infrastructure and the closure of its Gloucestershire HQ. "It was a sad day for Cheltenham and for the people who have lived and worked there for many years; equally, it was a

big day for Bournville." The historic home of Cadbury is to become a big research and development centre, but jobs in Cheltenham will belost. Mr Bunker is determined to persuade as many colleagues as possible to move from one to the other and says that most of the Cheltenham based Kraft contingent understand why the decision was made. Mr Bunker himself will split his time between Bournville and Uxbridge, where Cadbury has existing commercial operations.


His promotion in March was a reward for rising through Kraft's ranks in Britain, the Middle East Ce~tral Europe and the company's regional headquarters in Switzerland, not to mention -in the words of his bosses -transforming Kraft's performance in the UK. "I couldn't be prouder to be chosen to run the Cadbury and Kraft business in the UK and Ireland and I'm very well aware of my responsibility of being a guardian of brands with such heritage.

"I grew up with Cadbury as well, I used to spend my pocket money on a Curly Wurly when I was young, so I have a connection to the brand."

He has his connection, too, with Ghana. Mr Bunker was born in the capital Accra, where his father worked as an army doctor. That local name Kwabena is one given to children born on a Tuesday. He claims a "tremendous connection" to the country, where he says his family shared their happiest days, albeit leaving him with relatively few memories, since they returned to England when he was a baby.


But his visit to West Africa is more than a mere walk down memory lane. Here hundreds of smallholders come together to supply most of the cocoa that goes into Cadbury's chocolate sold in the UK. Indeed, with the quality and taste of cocoa beans varying depending on where they are from, Cadbury's chocolate would taste different ifthe company bought elsewhere.

His company is committed to investing about £30 million over ten years to support sustainable cocoa communities in Ghana, educating farmers on how to get better yields from their crop, supplying credit to enable them to develop their businesses and helping them to become Fairtrade-certified, enabling them to receive a premium for the cocoa they produce.

Mr Bunker believes that one ofthe great similarities between Kraft and Cadbury is their approach to sustainability, noting Kraft's launch of Britain's first certified coffee in 2004 and Cadbury making the Dairy Milk brand Fairtrade, a move that he applauded from afar at the time.

"It makes business sense to us to support the communities on which we depend, and we do depend on them. If there's no cocoa there's no chocolate.

"Specifically, Ghanaian cocoa is a critical ingredient to Cadbury, it has been here for more than 100 years and we have a social responsibly to try to make a difference to these communities and their livelihoods. It is important to us that there is a thriving cocoa industry in Ghana."

Yet despite investment in the country, there is a problem. The average age of Ghana's cocoa farmers is above 50, with young people from villages increasingly moving to the city. So Mr Bunker has hired a clutch of bright local graduates to spread out across Ghana and communicate to those considering leaving their villages the importance of the cocoa

industry to the country's economy.


Mr Bunker sees addressing issues such as sustainability and looking after local communities as not simply business imperatives but of huge importance to consumers, too. "Ultimately whatever we do is determined by consumers and they want to know they are eating an ethically sourced product. It's true in chocolate, it's true in coffee and it's true in many other product categories."


Cadbury has sold 300 million bars of Dairy Milk since the brand started buying Fairtrade cocoa. In the past year Cadbury has paid out £2.3 million in Fairtrade premiums -as well as setting a minimum price the organisation adds on an extra premium to allow communities to fund improvementsto healthcare and education.


The difference between villages getting this extra payment and those less fortunate is clear to see. The dance that Mr Bunker and Harriet Lamb, who runs the Fairtrade Foundation in Britain, shared with the locals at their welcome party to a small Ghanaian village, was, you

suspect, well deserved.