lundi 20 septembre 2010

Cheers Kraft Cadbury blend

Cheers Kraft Cadbury blend

The Financial Times

By Greg Farrell in New York

September 16 2010


The chief executive of Kraft Foods said

the integration of Cadbury, which it

acquired this year for $19bn, is on track

and predicted that the combined company

would generate organic revenue growth of

5 per cent or more next year.

Irene Rosenfeld told analysts that the

company would realise $1bn in revenue

synergies by 2013, over and above the

$750m in cost synergies that it had

promised investors earlier.

“We feel terrific about the integration of

Cadbury,” said Ms Rosenfeld in an

interview with the Financial Times. “Onethird

of Kraft’s top management is from

Cadbury.”

Ms Rosenfeld said that Kraft would deliver

organic growth – despite economic

headwinds in its home market – by

building its brands through advertising.

“Brand value is more important than it’s

ever been,” she said. “The consumer is

value conscious, not just price conscious.”

Tim McLevish, chief financial officer, told

analysts the company was planning to

increase the percentage of revenues spent

on marketing from its current level of 8 per

cent to the 9 to 10 per cent range.

Ms Rosenfeld told analysts that

divestitures of recent years, combined with

the acquisition of LU and Cadbury, had

repositioned Kraft in the global snack

category, where margins tend to be higher

than in the packaged food business.

The Cadbury deal puts Kraft in a stronger

position to take advantage of growth

opportunities in developing markets such

as Brazil, where snack consumption is

expected to grow along with rising gross

domestic product, she said.

The company believes that the

combination of high-margin snacks and

strong regional brands will be the primary

drivers of growth. Ms Rosenfeld said that

snacks and regional power brands – which

include Oscar Meyer and Miracle Whip in

the US and Jacobs coffee in Europe –

would account for 75 per cent of the

company’s portfolio and 90 per cent of its

growth as it seeks to achieve 5 per cent

compound annual growth over the next

three years.

Some analysts expressed scepticism about

the growth numbers, especially in North

America, where consumer spending

continues to lag as a result of the recent

recession and continued high

unemployment. The company said its

global strength, the result of the Cadbury

deal, would help offset weakness at home.

Kraft shares rose 54 cents to $31.59 on

Wednesday. It is up 12 per cent since July.

Concept Citroen Lacoste

Exclusivité : voici le concept Citroën Lacoste 2010 !

Concept Citroën Lacoste
17 septembre 2010 - 17h32 TF1.fr

Dévoilée en exclusivité lors du JT de TF1, la Citroën Lacoste 2010 est une surprise de la part du constructeur. Présente au Mondial de l'Auto 2010, cette Citroën Lacoste 2010 devrait préfigurer une future gamme chez Citroën.




La surprenante Citroën Lacoste 2010, dévoilée lors du JT de TF1, sera présente au Mondial de l'Auto

Pas une voiture au rabais
La Citroën Lacoste 2010, issue tout droit des crayons du centre de design de Citroën, est une voiture facile à comprendre et facile à conduire. Ici, on retrouve l'essentiel. On a d'ailleurs longtemps pensé que Citroën sortirait un concept-car baptisé Citroën Essentiel. Mais attention, la Citroën Lacoste 2010, ce n'est pas une voiture low-cost ! Ne vous attendez pas à une ambiance ‘'cheap'' dans cette Citroën Lacoste 2010.

Crocodile Dandy
La Citroën Lacoste 2010, c'est une interprétation moderne de la mythique Méhari. Mais dans un style beaucoup plus élaboré. En clair, la Citroën Lacoste 2010 se veut simple, mais stylée. Et avec un tel patronyme, on retrouve évidemment des crocodiles un peu partout dans l'habitacle. On retrouve même l'animal sur la calandre de cette Citroën Lacoste 2010.

mercredi 15 septembre 2010

Volvic invente la bouteille en canne à sucre

le Figaro 14/09/10 21:58

Volvic invente la bouteille en canne à sucre

Pour se relancer, les marques d’eau tentent d’améliorer leur image écologique.

La guerre entre les deux géants mondiaux de l’eau en bouteille se joue désormais aussi sur le terrain de l’écologie. Danone (Evian, Volvic, Badoit, Salvetat), n° 2 des eaux minérales naturelles en France derrière Nestlé, a annoncé mardi le lancement de la première bouteille «d’origine végétale» dans l’Hexagone.

Le groupe a choisi Volvic, sa deuxième marque derrière Evian avec 10 % de parts de marché, pour incarner ce changement. «C’est lié au positionnement de la marque et à la sensibilité de ses consommateurs à l’égard de l’environnement», explique Véronique Penchienati, directrice générale de Danone Eaux France.

Dans un marché de l’eau plate en bouteille en très net recul depuis cinq ans (-2,3 % en 2009, -9 % en 2008), les grands groupes redoublent d’initiatives depuis pour redonner de l’appétit aux consommateurs, de plus en plus tentés par l’eau du robinet. En période de crise, les bouteilles d’eau font les frais des arbitrages des consommateurs, soucieux de préserver leur pouvoir d’achat. Quasiment gratuite, l’eau du robinet est, par ailleurs, réputée plus écologiquement correct, n’entraînant ni déchet ni coût de transport. L’an passé, le distributeur Biocoop a même cessé de commercialiser des bouteilles d’eau.

Aucun des géants de l’eau ne néglige les préoccupations environnementales des consommateurs. Avec sa nouvelle bouteille composée de 20 % de plastique issu des résidus de canne à sucre à côté de celui dérivé du pétrole, Danone tente d’améliorer son image «verte». Difficile toutefois d’aller au-delà de 20 % sans risquer de compromettre la qualité et la durée de conservation de l’eau.

En dix ans, le groupe a déjà réduit de 20 % la quantité de plastique utilisé pour ses bouteilles. Depuis deux ans, Volvic est l’une des premières marques à introduire du PET (polyéthylène téréphtalate) recyclé jusqu’à 40 % dans sa fontaine de huit litres. Ses bouteilles sont par ailleurs entièrement recyclables. Le groupe se rapproche de son objectif de réduire de 40 % l’empreinte carbone de ses bouteilles entre 2008 et 2011. Le dernier-né de Volvic, encore allégé de 2 grammes, aura une empreinte en CO2 de 35% à 40 % inférieure à celle d’une bouteille standard de la marque.

Surcoût de 15 à 20 %

Facile à repérer dans les rayons des magasins, cette bouteille sera la seule à porter un bouchon vert. Danone a voulu faire simple. «C’est un sujet compliqué pour le consommateur qui ne fait pas encore la différence entre PET et PET recyclé… », précise Véronique Penchienati. Les bouteilles de 50 cl seront les premières à franchir le pas le mois prochain, avant le reste de la gamme début 2011. L’Allemagne, premier marché de Volvic avec un tiers des ventes, puis la Grande-Bretagne suivront l’Hexagone. Le prix de Volvic restera inchangé, malgré un surcoût de 15 à 20 % de ce nouveau plastique par rapport au PET classique.

Même si le marché reprend timidement depuis le début de l’année (+ 1 %), les minéraliers ne baissent pas la garde. Ils multiplient les promotions (23 % des ventes), communiquent sur les vertus santé de leurs eaux (amélioration du transit pour Hépar, élimination des toxines pour Contrex) et sur leur goût. Chez Nestlé (Vittel, Contrex, Perrier), une étiquette «goût unique» sera bientôt apposée sur chaque bouteille. Par ailleurs, les groupes multiplient les innovations, lancent de nouveaux formats et testent de nouvelles marques. Nestlé teste en France, depuis plusieurs mois, l’un de ses block­busters mondiaux, Pure Life.

Lentschner, Keren

mardi 14 septembre 2010

Danone renonce au lancement de Densia en France

Danone renonce au lancement de Densia en France
Le 13 septembre 2010 par Barbara Leblanc


L’argument santé ne réussit pas au groupe agroalimentaire Danone. Il a annoncé le 11 septembre avoir abandonné l’idée de commercialiser en France son yaourt bénéfique pour les os, le Densia.

Des Français moins réceptifs à l’apport santé des aliments ? C’est en tout cas ce qu’on peut penser après l’annonce du groupe Danone le 11 septembre. Il renonce au lancement dans l’Hexagone du yaourt Densia, censé aider à garder des os solides grâce à sa composition riche en calcium et en vitamine D. Avec ce produit, le groupe désirait séduire les femmes arrivées à l’âge de la ménopause, très exposées aux risques d'ostéoporose. Une surprise pour le groupe, qui vend le même produit en Espagne et en Italie, avec quatre parfums différents. « Les tests pratiqués (à Brive-la-Gaillarde) auraient mis en avant que les Français, grands consommateurs de produits laitiers frais, ne ressentent pas la besoin de consommer plus de calcium », a expliqué une porte-parole du groupe.

Danone n’en est pas à son premier échec en la matière, puisqu’en 2009, il avait mis un terme à la vente de son yaourt aux vertus cosmétiques Essensis. Au Royaume-Uni, c’est le yaourt à boire Actimel qui avait crée la polémique avec l’interdiction de diffusion de spots publicitaires télévisés pour manque d’informations concernant les allégations en faveur de la santé des enfants.

Suite à ces échecs, le groupe pourrait se recentrer sur des produits mettant plus en avant le facteur plaisir. Il vient par exemple d’acquérir la marque de smoothies et jus de fruits Immedia et de lancer Fantasia, un yaourt plaisir à destination des jeunes adultes.

lundi 13 septembre 2010

Our Brands are Loved but our company Isn't - Kraft

THE TIMES Monday September 13 2010


The UK president of Kraft is battling to restore his company's reputation after the Cadbury controversy; writes Peter Stiff


The welcome was almost overwhelming, Women danced, men beat drums and children edged closer to watch a bespectacled Western businessman drink the traditional palm wine home brew. That he introduced himself using his local name, Kwabena, merely charmed the residents of the remote Ghanaian village even more.


You had to wonder whether Nick Bunker would have received as happy a reception in, for argument's sake, Bristol. Here, the president of Kraft Foods UK and Ireland would have been associated less with providingjobsthanwiththe closure of the nearby Cadbury plant at Somerdale and, perhaps worse, with reneging on an earlier promise to keep it open.


To this day Kraft insists that its initial promise was sincere and that only later in its controversial purchase of Cadbury, which became public almost a year ago, did it find out that it was too late to keep the factory open. It has left the American food giant with an uphill battle in winning over Cadbury's staff, the public and the British authorities.


"The biggest problem was that people didn't know Kraft," Mr Bunker said, reflecting on the negative comment at the time of the £11.5 billion takeover, which was sealed at the start ofthe year. "People know and love our brands but not the company. The fact we'd been in the UK for 85 years, employed 1,500 people in the UK and had a big coffee factory in the UK wasn't understood."


Mr Bunker added that he was not particularly close to the deal, that it was run largely out of Kraft's American head office, but in any case, he prefers to look forward, not back. "What I'm trying to do going forward is work on the concept that deeds are more important than

words." The most significant is the recent reorganisation of the combined company's office' infrastructure and the closure of its Gloucestershire HQ. "It was a sad day for Cheltenham and for the people who have lived and worked there for many years; equally, it was a

big day for Bournville." The historic home of Cadbury is to become a big research and development centre, but jobs in Cheltenham will belost. Mr Bunker is determined to persuade as many colleagues as possible to move from one to the other and says that most of the Cheltenham based Kraft contingent understand why the decision was made. Mr Bunker himself will split his time between Bournville and Uxbridge, where Cadbury has existing commercial operations.


His promotion in March was a reward for rising through Kraft's ranks in Britain, the Middle East Ce~tral Europe and the company's regional headquarters in Switzerland, not to mention -in the words of his bosses -transforming Kraft's performance in the UK. "I couldn't be prouder to be chosen to run the Cadbury and Kraft business in the UK and Ireland and I'm very well aware of my responsibility of being a guardian of brands with such heritage.

"I grew up with Cadbury as well, I used to spend my pocket money on a Curly Wurly when I was young, so I have a connection to the brand."

He has his connection, too, with Ghana. Mr Bunker was born in the capital Accra, where his father worked as an army doctor. That local name Kwabena is one given to children born on a Tuesday. He claims a "tremendous connection" to the country, where he says his family shared their happiest days, albeit leaving him with relatively few memories, since they returned to England when he was a baby.


But his visit to West Africa is more than a mere walk down memory lane. Here hundreds of smallholders come together to supply most of the cocoa that goes into Cadbury's chocolate sold in the UK. Indeed, with the quality and taste of cocoa beans varying depending on where they are from, Cadbury's chocolate would taste different ifthe company bought elsewhere.

His company is committed to investing about £30 million over ten years to support sustainable cocoa communities in Ghana, educating farmers on how to get better yields from their crop, supplying credit to enable them to develop their businesses and helping them to become Fairtrade-certified, enabling them to receive a premium for the cocoa they produce.

Mr Bunker believes that one ofthe great similarities between Kraft and Cadbury is their approach to sustainability, noting Kraft's launch of Britain's first certified coffee in 2004 and Cadbury making the Dairy Milk brand Fairtrade, a move that he applauded from afar at the time.

"It makes business sense to us to support the communities on which we depend, and we do depend on them. If there's no cocoa there's no chocolate.

"Specifically, Ghanaian cocoa is a critical ingredient to Cadbury, it has been here for more than 100 years and we have a social responsibly to try to make a difference to these communities and their livelihoods. It is important to us that there is a thriving cocoa industry in Ghana."

Yet despite investment in the country, there is a problem. The average age of Ghana's cocoa farmers is above 50, with young people from villages increasingly moving to the city. So Mr Bunker has hired a clutch of bright local graduates to spread out across Ghana and communicate to those considering leaving their villages the importance of the cocoa

industry to the country's economy.


Mr Bunker sees addressing issues such as sustainability and looking after local communities as not simply business imperatives but of huge importance to consumers, too. "Ultimately whatever we do is determined by consumers and they want to know they are eating an ethically sourced product. It's true in chocolate, it's true in coffee and it's true in many other product categories."


Cadbury has sold 300 million bars of Dairy Milk since the brand started buying Fairtrade cocoa. In the past year Cadbury has paid out £2.3 million in Fairtrade premiums -as well as setting a minimum price the organisation adds on an extra premium to allow communities to fund improvementsto healthcare and education.


The difference between villages getting this extra payment and those less fortunate is clear to see. The dance that Mr Bunker and Harriet Lamb, who runs the Fairtrade Foundation in Britain, shared with the locals at their welcome party to a small Ghanaian village, was, you

suspect, well deserved.


jeudi 9 septembre 2010

Nestlé veut essayer de reproduire le succès de Nespresso avec le thé haut de gamme

Le Figaro 09.09.10

Le séculaire cérémonial du thé est-il en passe d'être bousculé par une machine intelligente ? Maintenant que son système Nespresso a modifié en profondeur la consommation de café dans le monde, le groupe agroalimentaire Nestlé lance en France et en Suisse, vendredi 10 septembre, son concept Special. T, une machine vendue 89 euros uniquement en ligne : celle-ci chauffera l'eau instantanément, filtrera chlore et calcaire, et s'adaptera en durée et température d'infusion à différentes sélections de thé.

Comme avec Nespresso, le consommateur n'achète pas une machine, mais un outil pour accéder à une gamme de 25 "thés d'exception", selon l'expression de Henk Kwakman, directeur générale de Special. T : les dosettes triangulaires encapsulent et préservent les bourgeons et les deux dernières feuilles des meilleurs thés noir, vert, rouge, blanc venus des contreforts de l'Himalaya du Japon, d'Afrique du Sud ou du Sri Lanka.

Special. T représente un pari sociologique inverse de celui de Nespresso. Parti d'un usage fonctionnel du café, Nestlé a réussi à créer un cérémonial autour des grands crus de l'arabica. Avec le thé, le groupe suisse va tenter d'introduire sa machine dans un monde déjà très ritualisé, celui des amateurs de thé. Même si la Chine et l'Inde représentent 60 % de la consommation mondiale - 1 500 milliards de tasses de thé sont bues chaque année dans le monde -, Special. T vise surtout le marché des pays développés et des grandes villes dans les pays en développement.

Le projet a été mijoté voilà trois ans. "Les clients des boutiques Nespresso regrettaient que nous n'ayons rien pour le thé. Nous les avons pris au mot", explique M. Kwakman, qui a aussi piloté le projet Nespresso. Le budget d'investissement est tenu secret, mais plusieurs millions d'euros ont été consacrés à la mise au point d'une machine qui reconnaît chaque variété de thé, propose un temps d'infusion optimal, tout en laissant le consommateur libre de calibrer lui-même l'infusion.

Vingt-cinq brevets principaux protègent la machine et les techniques permettant d'encapsuler les grands crus de thé sans les abîmer. Ces protections suffiront-elles à empêcher la concurrence ? Sans doute pas. M. Kwakman estime qu'elle surgira plus vite et plus fort que pour le système Nespresso.

La cible est féminine et Nestlé espère attirer de 1 % à 2 % des foyers français, soit des ventes comprises entre 180 000 et 250 000 machines. Un raid qui n'inquiète pas réellement Philippe Cohen-Tanugi, secrétaire général de Mariage Frères, maison de thé à Paris depuis 1854, qui réalise 40 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel : "Nos clients aiment l'arôme du thé, la forme des feuilles, l'apprentissage de l'infusion. Une capsule les privera du rapport sensuel qu'ils ont avec le thé."

Une machine a aussi le désavantage, selon M. Cohen-Tanugi, d'individualiser un rite social : "Ça sera plutôt une machine pour le bureau que pour les amis ou la famille." Néanmoins, "tous les projets tendant à démocratiser le thé sont intéressants, car il s'agit d'un élargissement du marché, pas d'un nouveau partage".

C'est d'ailleurs pour cette raison que la France a été choisie comme marché test : "Les consommateurs sont réceptifs à la qualité, au design, à l'innovation", affirme M. Kwakman.

Yves Mamou

Danone renoue avec les yaourts «plaisir»

Figaro
Par Keren Lentschner
09.09.10

Des billes de chocolat d'un côté, un yaourt nature de l'autre,le dernier-né du géant mondialisera vendu en pack de trois à 1,29 euro. Crédits photo : DR
Le fabricant d'Activia et d'Actimel lance Fantasia, à destination des jeunes adultes.

Des billes de chocolat d'un côté. Un yaourt nature de l'autre. Fantasia, le nouveau yaourt de Danone, prône le plaisir sans complexe. Le géant mondial des produits laitiers, qui s'est fixé comme objectif depuis deux ans de relancer le marché de l'ultrafrais, espère ainsi séduire les jeunes adultes qui désertent encore le rayon yaourts des supermarchés.

Le dernier-né de Danone, qui sera vendu en pack de trois à 1,29 euro, se veut également accessible, au même prix unitaire qu'Activia. Déjà vendue en Allemagne et en Pologne, c'est l'une des dernières marques de yaourt créées par le groupe depuis Danacol (2004). Lancé en 2007, Essensis (censé «nourrir la peau de l'intérieur ») s'était soldé deux ans plus tard par un échec et a été retiré des linéaires.

«Les jeunes adultes sont à la recherche de ludique et de plaisir », explique Olivier Delaméa, directeur marketing de Danone Produits laitiers France. «Dans cette période de crise, les produits plaisir ont un certain attrait auprès de tous les publics», ajoute-t-il.

Le plaisir aurait-il supplanté la santé dans le discours de Danone, qui a bâti son image ces dernières années autour de la santé par l'alimentation ? «Il y a toujours eu dans le portefeuille de Danone des marques plaisir. Nous n'avons jamais fait d'exclusivité sur la santé», répond Olivier Delaméa. «Avec Fantasia, nous sommes davantage dans la famille des Danette que dans celle de Danacol (qui aide à lutter contre le cholestérol , NDLR)», concède-t-il.

Fantasia n'est pas la première offensive «plaisir» de l'année pour Danone. Au cours des derniers mois, le groupe, déjà présent dans l'eau, la nutrition infantile et médicale et les produits laitiers, s'est renforcé dans les fruits. En début d'année, il s'est lancé dans les compotes (Gervais, Taillefine) et est parvenu à ravir 20 % du marché derrière le leader, Hero. Il a ensuite conclu en mars un partenariat dans les jus de fruits avec Chiquita Brands avant de racheter cet été le fabricant de smoothies Immédia.

Les bienfaits pour la santé
Jusque-là, le groupe avait misé sur ses produits aux bienfaits pour la santé pour ravir des parts de marché à ses concurrents. Mais le contexte a changé, la réglementation européenne s'est durcie. L'EFSA, qui valide les allégations santé figurant sur les emballages de ses yaourts, a donné son aval pour Danacol, Petit Gervais, mais a retoqué l'Immunofortis (censé renforcer les défenses immunitaires des bébés). Au printemps dernier, précédant la décision de l'EFSA sur Activia et Actimel, Danone a cessé de communiquer sur les bienfaits pour la santé de ses deux best-sellers, qui représentent le quart de ses ventes. Dans les publicités, les références au goût et à la famille ont remplacé celles sur la santé. «Le positionnement de Danone a toujours été axé sur la santé et le plaisir. C'est la façon de l'exprimer, l'exécution marketing qui doit s'adapter à ce contexte», confiait récemment au Figaro Franck Riboud.

C'est ce virage qui explique peut-être que Fantasia, testé pendant plusieurs mois sur le marché-test de Sens, ait été préféré pour la France à Densia, également testé en début d'année (à Brive). Ce yaourt, censé contribuer à «garder les os solides » des seniors, a été lancé avec succès l'an passé en Espagne. Aucune décision n'a été prise à ce jour pour le marché français